Monday, September 29, 2008

"Non ho mai registrato perché non ho trovato nessuno in grado di farlo. Sono foto di una realtà che non può essere fotografata."

Celibidache


Friday, September 19, 2008

"Mãe, conta-me a história do Zé Aramago, do cão que bebia as lágrimas"
Pediu-me a filha mais nova enquanto ouvíamos na rádio, no carro, uma entrevista a José Saramago. À pergunta - como gostaria de ser lembrado? - Respondeu que como quem escreveu a cena da mulher do médico sentada com um cão que lhe bebe as lágrimas. Referia-se ao ensaio sobre a cegueira e acrescentou que assim como aquela mulher tentou salvar aquele grupo e se sente impotente, o cão se sente impotente com a sua tristeza e lhe bebe as lágrimas.
O Zé Aramago, José Saramago, a humanidade, a mulher e o cão; o Nobel está agora n"a página infinita de internet"

Monday, September 08, 2008

Da área ao volume, do quadrado ao cubo

Cubismo
Na forma facetada Braque, na fragmentada Stravinsky, estilhaçada Picasso.
Volumes decompondo planos.


"Quatre tendances se sont maintenant manifestées dans le cubisme tel que je l’ai écartelé. Dont, deux tendances parallèles et pures.
Le cubisme scientifique est l’une de ces tendances pures. C’est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés, non à la réalité de vision, mais à la réalité de connaissance. Tout homme a le sentiment de cette réalité intérieure. Il n’est pas besoin d’être un homme cultivé pour concevoir, par exemple, une forme ronde. L’aspect géométrique qui a frappé si vivement ceux qui ont vu les premières toiles scientifiques venait de ce que la réalité essentielle y était rendue avec une grande pureté et que l’accident visuel et anecdotique en avait été éliminé.
Les peintres qui ressortissent à cet art sont : Picasso, dont l’art lumineux appartient encore à l’autre tendance pure du cubisme, Georges Braque, Metzinger, Albert Gleizes, Mlle Laurencin et Juan Gris.
Le cubisme physique, qui est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés pour la plupart à la réalité de vision. Cet art ressortit cependant au cubisme par la discipline constructive. Il a un grand avenir comme peinture d’histoire. Son rôle social est bien marqué, mais ce n’est pas un art pur. On y confond le sujet avec les images.
Le peintre physicien qui a créé cette tendance est Le Fauconnier.
Le cubisme orphique est l’autre grande tendance de la peinture moderne. C’est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés non à la réalité visuelle, mais entièrement créés par l’artiste et doués par lui d’une puissante réalité. Les œuvres des artistes orphiques doivent présenter simultanément un agrément esthétique pur, une construction qui tombe sous les sens et une signification sublime, c’est-à-dire le sujet. C’est de l’art pur.
La lumière des œuvres de Picasso contient cet art qu’invente de son côté Robert Delaunay et où s’efforcent aussi Fernand Léger, Francis Picabia et Marcel Duchamp.
Le cubisme instinctif, art de peindre des ensembles nouveaux empruntés non à la réalité visuelle, mais à celle que suggèrent à l’artiste, l’instinct et l’intuition, tend depuis longtemps à l’orphisme. Il manque aux artistes instinctifs la lucidité et une croyance artistique ; le cubisme instinctif comprend un très grand nombre d’artistes.
Issu de l’impressionnisme français ce mouvement s’étend maintenant sur toute l’Europe."

Apollinaire, les Peintres cubistes
Aquarelliste

À Mademoiselle Yvonne M...

Yvonne sérieuse au visage pâlot
A pris du papier blanc et des couleurs à l'eau
Puis rempli ses godets d'eau claire à la cuisine.
Yvonnette aujourd'hui veut peindre. Elle imagine
De quoi serait capable un peintre de sept ans.
Ferait-elle un portrait ? Il faudrait trop de temps
Et puis la ressemblance est un point difficile
À saisir, il vaut mieux peindre de l'immobile
Et parmi l'immobile inclus dans sa raison
Yvonnette a fait choix d'une belle maison
Et la peint toute une heure en enfant douce et sage.
Derrière la maison s'étend un paysage
Paisible comme un front pensif d'enfant heureux,
Un paysage vert avec des monts ocreux.
Or plus haut que le toit d'un rouge de blessure
Monte un ciel de cinabre où nul jour ne s'azure.
Quand j'étais tout petit aux cheveux longs rêvant,
Quand je stellais le ciel de mes ballons d'enfant,
Je peignais comme toi, ma mignonne Yvonnette,
Des paysages verts avec la maisonnette,
Mais au lieu d'un ciel triste et jamais azuré
J'ai peint toujours le ciel très bleu comme le vrai.

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)